Au cas où je n'aurais pas la Palme d'Or film avec Samir Guesmi, acteur de la série Engrenages - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Fiche technique :
Réalisateur : Renaud Cohen.
Date de sortie : 8 août 2012
Genre : Comédie
Durée : 1 heure 20 minutes
Année de production : 2011
Casting :
Samir Guesni | Yossef |
Renaud Cohen | Simon |
Emmanuel Salinger | Le cousin radiologue |
Frédéric Pierrot | Le producteur |
Julie Gayet | Julia |
Maurice Bénichou | Dieu/Acteur/Rabin |
Bruno Todeschini | Le chef opérateur |
Eric Veniard | Un scénariste |
Synopsis : Simon, un cinéaste quadragénaire, tourne plus souvent en rond que des films. Suite à un pari avec un ami comédien, il se rase les cheveux et découvre une bosse au sommet de son crâne. Inquiet, il consulte des médecins qui ne le rassurent pas. Souffre-t-il d'une maladie grave ? En a-t-il encore pour longtemps à vivre ? Dans l'angoisse de savoir ce qui l'attend, il décide de tourner rapidement ce qui sera peut-être son dernier film.
Critique (Le Monde) : Renaud Cohen, le réalisateur de ce film, avait signé en 2001 un premier long métrage de fiction, Quand on sera grand, dans lequel Mathieu Demy interprétait un trentenaire inquiet et velléitaire. L'essai demeura, pour des raisons qu'on ignore, sans suite. Onze ans après, Au cas où je n'aurais pas la palme d'orlève à sa façon le mystère sur ce silence. On y retrouve Simon, le personnage jadis incarné par Demy, avec dix ans de plus et interprété cette fois par le réalisateur lui-même.
Sur un fond qui joue du trouble propre à l'autofiction, Simon y apparaît comme un aimable looser, dont tous les projets cinématographiques sont retoqués sans pitié depuis dix ans. Pour ne rien arranger, il se découvre, en se rasant les cheveux, une protubérance sur le crâne dont son médecin lui laisse entendre qu'elle ne présage rien de bon. Désormais animé par l'énergie du désespoir, préparé mentalement à quitter ce monde, Simon envoie bouler son producteur foireux et se lance dans un film testamentaire d'inspiration autobiographique, auto-produit avec le concours bénévole des amis qui lui sont restés fidèles.
Si cette initiative n'arrange pas vraiment son cas (sa femme, excédée, le quitte en compagnie de son chef opérateur), elle arrange plutôt celui du film qu'on est en train de voir, revigoré par les charmes subtils et troublants de la mise en abyme et du " film dans le film ". Humour absurde, veine auto-référentielle, douceur saugrenue et colères épiques : tout ici renvoie aux deux figures tutélaires du cinéma de l'affabulation intimiste que sont Woody Allen et Nanni Moretti. Une référence qui honore le film mais qui en marque, du même coup, les limites. (Source).