Interview d'Audrey Fleurot, au Figaro Madame
Inteview à Madame Figaro - 8 septembre 2012.
“Un support à fantasmes”
Audrey Fleurot, actrice.
Madame Figaro. - Pourquoi portez-vous des robes ?
Audrey Fleurot. - Passé la phase d’androgynie de l’adolescence, j’ai assez vite perçu que c’est ce qui m’allait le mieux... Je n’ai l’air de rien en jean ! Mais au-delà des lois de la morphologie, je suis attirée par une forme de féminité très affirmée, l’allure plutôt glam des films noirs des années 30 ou celle d’une Rita Hayworth. J’aime jouer avec ces panoplies qui vous transforment en femme fatale ou en petite fille. En robe, on est alternativement une pin-up, une ingénue ou une femme forte. Plus qu’un bout de tissu, il s’agit d’un support à fantasmes. D’une armure aussi, puisqu’on se sent protégée par le personnage qu’on incarne. Enfin, en tant que danseuse de tango à mes heures, il faut des robes qui tournent, comme disent les enfants. Je les collectionne, car je ne me vois pas danser en pantalon !
Quels regards la robe suscite-t-elle ?
Les regards appuyés ne me gênent pas. Il faut être sûre de soi et bien se connaître pour se promener en robe : ce n’est pas un vêtement anodin ou passe-partout.
Vos créateurs fétiches ?
Le retour des années 40 m’a ravie, chez Prada ou Rykiel par exemple. J’aime beaucoup Lanvin pour le soir et Diane von Furstenberg pour les rendez-vous professionnels. Stella McCartney aussi. Et Fifi Chachnil quand je danse le tango.